La Croix au Coq, à la croisée des chemins
La Croix au Coq est un vestige, il n’y a pas si longtemps, d’un temps révolu où à quelques kilomètres de Paris les villes étaient des villages entourés de champs. Ces villages étaient également des lieux de villégiatures pour des parisiens aisés. Aujourd’hui, les champs autour du carrefour de La Croix au Coq sont couverts de pavillons.
Il ne reste plus maintenant que le nom de la Croix au Coq dans la toponymie de cet ancien village. C’est un petit rappel approprié et nostalgique du passé en rapport au métier de brocanteur qui redonne vie à des objets anciens et à des antiquités dans de nouveau foyers.
La Croix au Coq a disparu comme la plupart de celles des villes de banlieues des grandes agglomérations. Les Croix dans ces campagnes étaient fréquentes, dressées à la croisée de chemins forestiers et de routes, elles représentaient un symbole de protection divin pour les passants et pour les champs de cultures environnants. Dans ce village d’alors, le carrefour de la Croix au coq conduisait aux labours. On imagine que La Croix au Coq était une étape à l’occasion de rituels, tels les jours de Rogations et autres processions avec ses cortèges de prêtres et de fidèles afin de favoriser la prospérité des moissons et leurs bénédictions.
Pourquoi donner le nom de coq à une croix ?
Le coq est un symbole religieux qui rappelle le christ et la Croix au Coq celui du reniement de saint Pierre. Jésus lui avait prédit : « Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. » C’est ce qui se passa, le disciple nia être son ami à trois reprises, à l’aube le coq chanta et Pierre pleura. Le coq éclaire nos faiblesses avant de réaliser nos erreurs.
Le coq, un oiseau emblématique
Par son courage et sa combativité à défendre sa famille le coq représente le défenseur de la foi face à l’adversité. Depuis des temps très anciens, il a la réputation d’éloigner par son chant les rôdeurs, les animaux sauvages voire les mauvais esprits, et par son chant précédant le jour il symbolisera le Christ. C’est la raison pour laquelle, dans les premiers temps chrétiens, le coq est présent sur une barque qui, elle, représente l’église. Et ainsi, du haut des sommets des églises le coq rappelle l’existence du Christ à ses fidèles.