Jean Langlade
La poterie de Jean Langlade est rare. Les douces nuances de bleu, turquoise, ocre et rose se rencontrent et se mélangent magnifiquement. De minuscules trous d’épingle et un aspect légèrement granuleux par endroits ajoutent une touche non conventionnelle à la forme familière du balustre.1920 environ,
Jean Langlade de la porcelaine à la Puisaye
Jean Langlade (1879-1928) est un artisan accompli. Il apprend les bases de son métier dans la capitale de la porcelaine, Limoges, avant d’étudier les arts appliqués à l’école parisienne Bernard Palissy.
Selon les récits contemporains, il voyage beaucoup en France, travaillant, observant et perfectionnant ses techniques. Vers 1910, il s’installe à Charenton, village de la périphérie parisienne, où il réalise des bustes de faïence et de porcelaine.
Dans la quarantaine, Jean Langlade s’installe à Saint-Amand-en-Puisaye, aimant des potiers et sculpteurs inspirés de l’école de Carriès. Il devient concepteur principal de Grès Flammés Céramiques, poste important pour lequel il est probablement chassé.
GFC produit régulièrement des articles pour le prestigieux Atelier Primavera à Paris.
Langlade n’y reste que deux ans. Lui et son épouse, Angèle Blanquet, installent un studio dans un petit village bourguignon. Ils espèrent peut-être que l’air frais et le calme les aident à combattre la tuberculose.
Ce n’est là qu’une dernière aventure, cette fois avec Louis Cagnat, dont la poterie familiale fabrique depuis l’époque médiévale le grès traditionnel de la Puisaye. La poterie Cagnat existe encore aujourd’hui, mais ce sont les dernières œuvres Art nouveau de Jean Langlade, maître du grès glacé, qui donnent le ton à la course des collectionneurs…