Louis et Gilbert Métenier – atelier de poterie grès des années Art déco
Métenier est un nom important dans la poterie de grès français d’avant-guerre. Autrefois populaire auprès des ménagères aisées des années 1920 et 1930, la poterie Métenier est aujourd’hui prisée des collectionneurs.
Louis Métenier (1844-1922) fonde la première usine en 1916 dans une ancienne usine de tuiles à Gannat, non loin de Vichy. Ses dessins vont de formes fortes avec des glaçures cristallines, qui sont appliquées au pinceau avant le tir final. La poterie excelle dans les glaçures dappled, les verts luxuriants et un bleu frappant, bientôt connu comme bleu de Gannat, ou bleu de Gannat.
En 1920, Gilbert Métenier (1876 – ?) prend la relève de son père. Ce sont les années Art déco, mais il n’y a rien évidemment art déco sur les dessins de Métenier. Il a du flair et suit son propre instinct de conception. Certaines formes sont simples et raffinées, tandis que d’autres sont complexes, avec des éléments de relief moulé et des détails qui rappellent le style Arts and Crafts.
Métenier expérimente les émaux et la couleur en utilisant les oxydes de la pharmacie Rhône-Poulenc. Le bleu de Gannat est encore un élément de base, mais est maintenant rejoint par des glaçures subtiles, y compris rose poussiéreux et riche, brun cuivré avec des notes de vert de gris. La poterie produit des services à café mat glacé dans des couleurs sourdes et mélangées qui sont presque aussi surprenantes que les formes elles-mêmes. Ne cherchez pas le rouge : étrangement, il ne jamais figure dans la palette Métenier.
Certaines usines, comme Denbac, laisse des catalogues de tous leurs modèles. Apparemment, l’usine Métenier n’a jamais eu une telle chose bien que si on est très chanceux, on peut tomber sur l’une des miniatures utilisées par les représentants des ventes de la société. Cependant, les couleurs et la finition des premières pièces rendent l’identification assez simple. Certaines sont également signées « Gannat ».
Peu de temps après, il semble que Gilbert Métenier commence à signer systématiquement ses vases « G. Métenier » en écriture script. Les signatures peuvent être gravées sous la glaçure, gravées dans la glaçure, ou encrées.
Puzzlingly, pas tous les morceaux connus de Gilbert Métenier sont signés. Une théorie entendue est que Gilbert Métenier cesse d’ajouter sa signature en mai 39, lorsque les Allemands envahissent la France. Cela semble plausible. L’année suivante, il va un peu plus loin, détruisant tous ses moules pour empêcher les occupants de mettre la main dessus. Il a été entendu pour la dernière fois à Saint-Raphaël avant de disparaître sans autre trace.